Construire une stratégie RSE solide n’est pas qu’une affaire de bonnes intentions. Pour une TPE ou une PME, il s’agit d’un véritable projet d’entreprise, à la fois humain et stratégique. Pourtant, certaines erreurs courantes peuvent freiner la démarche. Voici les principales à éviter — et surtout, les bonnes pratiques pour faire de la RSE un levier de performance durable.

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La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) n’est plus une option. Elle s’impose aujourd’hui comme un levier de performance, de différenciation et d’attractivité — y compris pour les plus petites structures. Les clients, les collaborateurs, les financeurs attendent des entreprises qu’elles s’engagent de manière sincère et mesurable. Mais lorsqu’une TPE ou une PME décide de structurer sa démarche RSE, elle se heurte souvent aux mêmes difficultés : manque de temps, de ressources, ou d’outils. Et surtout, une série d’erreurs classiques qui peuvent compromettre la réussite du projet.
Bonne nouvelle : ces erreurs sont évitables. Voici les 5 pièges les plus fréquents à contourner pour bâtir une stratégie RSE crédible, réaliste et engageante.
1. Ne pas embarquer ses équipes : une erreur stratégique
La RSE, une affaire collective avant tout
Trop souvent, la RSE est portée par une seule personne : le dirigeant, le responsable QSE ou RH, ou - quand il y en a un - le responsable RSE. Or, une démarche RSE efficace repose avant tout sur la mobilisation collective. Si les collaborateurs ne comprennent pas le sens des actions entreprises, elles risquent de rester symboliques — ou de susciter du scepticisme.
La RSE doit être incarnée à tous les niveaux : du terrain à la direction. C’est en donnant à chacun un rôle et une voix dans la démarche que l’entreprise transforme la RSE en culture partagée, et non en contrainte.
Comment mobiliser concrètement ses équipes ?
- Commencez par expliquer le “pourquoi” : pourquoi la RSE est importante pour votre entreprise, vos métiers, vos clients.
- Impliquez vos collaborateurs dans la définition des priorités, par exemple à travers des ateliers d’idées ou des questionnaires internes.
- Identifiez des “ambassadeurs RSE” dans différents services, qui relaieront les actions au quotidien.
- Enfin, valorisez les initiatives locales, même modestes : ce sont souvent elles qui créent le plus d’adhésion.
10 idées pour embarquer vos collaborateurs dans la transition de l'entreprise
Kaba Impact peut vous accompagner pour 1/ former votre comité RSE en développant leurs compétences sur le enjeux environnementaux et sociétaux 2/ l'aider à formuler une feuille de route claire et réalise. Parlons-en !
2. Vouloir en faire trop, trop vite : l’importance du réalisme
Une démarche RSE doit être progressive et adaptée
L’une des erreurs les plus fréquentes consiste à vouloir cocher toutes les cases de la RSE dès le départ : changer la flotte de véhicules, adopter une charte d'achats responsables, lancer des actions QVT,... Or, une stratégie RSE ne se construit pas en quelques semaines, surtout si vos ressources temps et budget sont limitées. Mieux vaut commencer petit, mais juste.
Réalisez un diagnostic RSE de votre situation actuelle pour identifier vos forces, vos faiblesses et vos enjeux prioritaires. La bonne nouvelle, c'est que vous découvrirez sans doute que vous menez (sans le savoir) déjà de nombreuses actions qui répondent à vos objectifs RSE.
Concentrez-vous ensuite sur 3 à 4 axes majeurs en lien direct avec votre activité et vos moyens.
Fixer des objectifs atteignables
Des ambitions trop élevées, non atteintes, peuvent rapidement décourager les équipes.
La clé réside dans la méthode SMART : des objectifs Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et limités dans le Temps.
Exemple : plutôt que “réduire notre empreinte carbone”, fixez “réduire de 7% notre consommation d’énergie sur deux ans”. Des résultats visibles entretiennent la motivation et renforcent la crédibilité de la démarche.

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3. Oublier de mesurer ses résultats : la clé du pilotage RSE
Sans mesure, pas de progrès possible
Impossible d’améliorer ce qu’on ne mesure pas. Mettre en place des indicateurs RSE permet de suivre les progrès, d’ajuster les actions et de communiquer en toute transparence.
Pour une PME, pas besoin d’un reporting complexe : commencez par quelques indicateurs simples, comme :
- la consommation d’énergie ou d’eau,
- le taux de satisfaction des collaborateurs,
- la part de fournisseurs locaux ou responsables,
- le volume de déchets recyclés.
Pour vous aider :
➡️ Les 5 indicateurs à suivre sur le volet Social
➡️ Les 5 indicateurs à suivre sur le volet Environnement
Valoriser les résultats et ajuster la démarche
Ces indicateurs doivent vivre dans le temps. Analysez-les régulièrement pour comprendre les évolutions, ajuster les priorités et valoriser vos réussites.
N’hésitez pas à partager les résultats en interne (réunions, newsletters, tableaux d’affichage) et en externe (site web, réseaux sociaux, rapport RSE). Cette transparence crée de la confiance et motive les équipes à poursuivre l’effort.
Comment impliquer les collaborateurs dans votre stratégie RSE

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4. Se lancer seul : pourquoi se faire accompagner est un atout
L’accompagnement, un gain de temps et d’efficacité
La RSE est un domaine vaste, où il est facile de se perdre. Se faire accompagner par un expert ou rejoindre un réseau local permet d’éviter bien des écueils.
Un accompagnement apporte de la méthode, des outils éprouvés et un regard extérieur utile pour prioriser les actions.
Des structures comme les CCI, les collectifs RSE régionaux, ou des consultants spécialisés comme Kaba Impact peuvent aider à formaliser votre démarche, à identifier vos indicateurs et à rédiger votre feuille de route.
Trouver le bon partenaire RSE
Choisissez un partenaire qui comprend vos contraintes et votre secteur d’activité. Méfiez-vous des approches “copier-coller”.
L’accompagnement doit rester pragmatique, adapté à votre taille et à vos ressources. Si vous êtes une PME notamment, un cabinet spécialisé dans votre taille d'entreprise comme Kaba Impact aura sûrement un regard plus juste sur ce qui est réaliste ou non, avec les moyens dont vous disposez.
Certains labels (Lucie, B Corp, ISO 26000) peuvent aussi servir de cadre structurant et valorisant, tout en guidant vos progrès.
5. Négliger la cohérence entre discours et actions : un risque pour l’image de l’entreprise
Le “RSE washing”, un piège à éviter absolument
Promettre plus qu’on ne fait — ou communiquer trop tôt — peut vite se retourner contre l’entreprise. Les parties prenantes (clients, candidats, partenaires) sont de plus en plus attentives à la cohérence entre le discours et les faits.
La transparence est donc essentielle : mieux vaut communiquer sur quelques actions concrètes, même modestes, que sur un grand plan d’intentions non prouvé.
Et non, le rapport RSE n'est pas réservé aux grandes entreprises. Il peut être un excellent outil pour communiquer vos avancées - et aussi vos objectifs pour l'avenir - auprès de vos parties prenantes.
L'équipe de Kaba Impact compte des rédacteurs spécialisés RSE en mesure de construire, rédiger et valoriser graphiquement votre rapport RSE.
Privilégier la cohérence et la preuve par l’action
Montrez vos progrès, vos réussites, mais aussi vos difficultés.
La sincérité inspire la confiance et renforce votre crédibilité.
Une communication RSE réussie repose avant tout sur la preuve par l’action, et non sur des slogans.
Comment bien communiquer sur sa RSE
Construire une stratégie RSE durable, c’est avant tout un travail de fond : embarquer les équipes, avancer à un rythme réaliste, mesurer ses progrès, s’entourer des bons partenaires, et rester cohérent entre ce que l’on dit et ce que l’on fait. La RSE n’est pas un objectif figé, mais une démarche d’amélioration continue. Chaque action compte, chaque pas consolide la confiance et l’impact.
Pour une TPE ou PME, c’est une formidable opportunité : celle de donner du sens à son activité, d’engager ses collaborateurs et de se démarquer durablement sur son marché.
