Mesurer son empreinte carbone est devenu un réflexe dans de nombreuses entreprises. Mais qu’en est-il de l’impact social ? Comment évaluer la façon dont une entreprise contribue au bien-être de ses salariés, à l’inclusion et à la vitalité de son territoire et surtout, comment progresser en la matière ? Il existe quelques indicateurs-clés, que toute entreprise peut suivre, même les TPE/PME.
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Longtemps, la performance d’une entreprise s’est jugée à travers ses chiffres économiques. Aujourd’hui, on y ajoute de plus en plus une autre dimension : la valeur humaine. Pourquoi ? Parce qu’une équipe épanouie, formée et engagée, c’est aussi une entreprise plus créative, plus fidèle et plus résiliente.
Recrutements facilités, fidélisation des salariés, bonnes relations avec les partenaires, image positive vis à vis des client,… une entreprise a tout à gagner à mesurer, améliorer et faire connaître ses engagements sur le volet social.
Pourquoi se donner des indicateurs ?
Impossible d’améliorer ce qu’on ne mesure pas. Les indicateurs sociaux permettent de passer du “on fait des choses” à “on sait ce qu’on fait et ce que ça change”.
Ils servent à :
➡️ Piloter : identifier les points forts et les axes de progrès.
➡️ Valoriser : montrer concrètement son engagement, que ce soit dans un appel d’offres, une labellisation ou une communication RSE.
➡️ Mobiliser : partager des résultats tangibles pour embarquer les salariés.
Mais attention à ne pas tomber dans la “mesure gadget” : mieux vaut 5 indicateurs utiles, suivis dans le temps, que 20 données collectées sans objectif précis.
5 indicateurs sociaux, facilement pilotables, même en PME
1. Le taux de satisfaction ou d’engagement des salariés
Un simple questionnaire annuel (type Google Form) permet d’évaluer le moral des troupes. C’est un indicateur précieux pour prévenir les risques psychosociaux et fidéliser les talents. Vous pouvez aussi orienter ce questionnaire sur les questions de bien-être, voire de bonheur au travail.
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2. L'égalité femmes-hommes
Cet indicateur revient notamment à suivre la part de femmes dans les postes de direction et les écarts de rémunération moyens. Depuis 2020, l’Index Égalité professionnelle est obligatoire dès 50 salariés : un bon point de départ pour toutes les entreprises.
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3. La formation et la montée en compétences
L'objectif est ici de mesurer le nombre d’heures de formation par salarié chaque année. Un bon repère : viser au moins 20 heures par an. L’Ademe rappelle que la formation est l’un des leviers les plus puissants pour ancrer la transition durable.
4. L'emploi local et inclusif
Pour suivre et accroître vos engagements pour l’ancrage territorial et la contribution sociale directe de l’entreprise, vous pouvez suivre le % de recrutements dans le bassin d’emploi et le recours à des structures d’insertion ou à des ESAT.
5. L'engagement sociétal
Pour mesurer votre engagement sociétal, vous pouvez calculer les heures de bénévolat de compétences réalisés par vos équipes, mais aussi le montant des dons, les opérations mécénat ou les partenariats associatifs construits. Ces actions renforcent le lien social et la fierté d’appartenance. Même quelques heures par an peuvent avoir un fort impact local !
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Concrètement, comment les suivre ?
Pas besoin de logiciel complexe ! Un tableur Excel ou un Google Sheet bien conçu suffit. Ces 5 indicateurs ont l’avantage d’être simples à collecter, compréhensibles de tous et comparables d’une année à l’autre.
Quelques conseils :
- sur votre fichier, créez un onglet par indicateur, avec une colonne “Objectif”, “Résultat” et “Commentaires” ;
- Mettez à jour les données une ou deux fois par an ;
- Nommez un référent par indicateur (souvent le/la RH ou responsable RSE).
Pour aller plus loin :
➡️ Vous pouvez intégrer ces indicateurs à votre bilan RSE ou à votre rapport de durabilité.
➡️ Il est intéressant de partager vos progrès en interne. Par souci de transparence, une diffusion des résultats du Baromètre social sur l'intranet ou lors de réunion d'équipes s'impose.
Se donner des indicateurs sociaux, c’est transformer ses intentions en actions mesurables. Les PME ont un vrai atout : leur taille humaine leur permet d’être agiles, proches du terrain et capables d’expérimenter rapidement. Inutile d’attendre d’avoir une direction RSE pour commencer : ouvrez un tableur, choisissez 5 indicateurs, et lancez-vous.